Choisir parmi les multiples essences de bois, opter pour le bois à la place d’un autre matériau ; la base de ces décisions provient, avant tout, de l’emplacement et de l’utilisation finale du matériau.
Un choix fonction de l’emplacement
La sélection de l’essence de bois ou du type de matériau en bois est tout d’abord tributaire d’une propriété propre à chaque essence : sa durabilité naturelle. C’est-à-dire sa faculté à résister aux attaques biologiques (champignons, insectes) dues à l’exposition aux conditions extérieures notamment.
On distingue donc les essences aptes à être utilisées pour un contact avec le sol (classe 4), les essences susceptibles d’être exposées aux intempéries sans contact avec le sol (classe 3), celles pour un emploi en intérieur ou sous abris (classe 2), et les essences seulement appropriées pour une utilisation en intérieur (classe 1).
Certaines essences sont donc très vivement conseillées lorsque le bois est soumis aux conditions extérieures. A l’instar des terrasses, des poteaux extérieurs, des bardages ou encore des charpentes.
En résumé, l’usage final du bois définit le niveau de risques biologiques auquel le bois est exposé, celui-ci définit à son tour l’essence de bois utilisable pour résister à ces risques.
A savoir : Certaines essences présentent une capacité à recevoir un traitement améliorant leur résistance face aux aléas naturels. On peut donc les utiliser, après traitement, pour une classe d’emploi supérieure.
Un choix fonction de l’utilisation
Dans le cas d’un élément en bois dont la fonction est structurelle, ce n’est pas uniquement l’essence qui guide la décision : le type de matériau dérivé du bois (lamellé-collé, CLT, poutres en I, etc…) entre en jeu. Il faut considérer leurs propriétés mécaniques en fonction de la résistance nécessaire à la bonne tenue de la structure.
Concernant les utilisations en intérieur (parquet, ameublement, ou même revêtement intérieur de cloison) la sélection d’un produit s’effectue principalement en considérant l’aspect esthétique de l’essence et sa stabilité face aux variations dimensionnelles.
Un choix pour l’écologie et la performance
Enfin, l’option du bois est parfois guidée par une volonté d’écologie et de performance. Ce choix ne se fait généralement pas à l’aune d’une autre essence ou d’un dérivé du bois, mais plutôt en substitut d’un autre matériau.
Par exemple, pour les matériaux d’isolation des murs, le choix d’une fibre ou d’une laine de bois à la place d’une laine de verre s’effectue au regard de l’aspect environnemental. L’isolant en bois est fabriqué à partir du recyclage des copeaux et chutes lors des sciages et usinage du bois. Une laine et une fibre de bois sont aussi plus compactes, sans de phénomène de tassement : les performances sont maintenues dans le temps.